septembre 29, 2017

4- S’organiser pour agir dans les projets de co-développement

 

 

Sous quelle forme s’organiser pour agir efficacement en France et au Congo Brazzaville ?

Quels partenaires nouer avec des entités (institutionnelles ou non) existantes ici en France et au Congo Brazzaville ? Faudrait-il en créer de nouvelles ?

Charles AGUEH en charge de cet atelier a tout d’abord présenté EcoLabs Programme Association (E.P.A) une organisation de la société civile à but non lucratif.

E.P.A oriente ses actions sur la lutte contre la pauvreté et la cohésion sociale dans les pays en développement et conduit 3 programmes en partenariat avec les organisations de la diaspora africaine d’Europe et d’Amérique du nord :

  • Programme SADE (Stratégie d’Appui au Développement Endogène)

Appui aux initiatives de développement local, pour concrétiser des projets de création d’activités productives endogènes. E.P.A a recours à des méthodes de travail structurées et adaptées aux contextes aux conditions locales.

Les « unités EcoLabs » localement implantées ont pour vocation d’apporter des réponses concrètes aux porteurs de projets de développement local :

– aide à la conception/fabrication d’outils/machines-outils adaptés aux besoins et ressources locales,

– transfert de compétences techniques et méthodologiques,

– accompagnement à la structuration/montage de projets.

– recherche de financement micro/méso financement, diaspora business angels

  • Programme ADAMS (Appui de la Diaspora Africaine aux Mutuelles de Santé).

Trois axes :

– Communication, sensibilisation de la diaspora africaine d’Europe et d’Amérique du Nord aux enjeux des mutuelles de santé en Afrique

– Mobilisation de la diaspora d’Europe et d’Amérique du nord pour l’amélioration des systèmes de santé en Afrique

– Mise en place de nouveaux mécanismes de financement des projets

  • Programme PAGODE (Programme Actions pour une Gestion Opérationnelle Durable de l’Environnement)

– Aider à l’identification et à la mise en oeuvre d’activités socio-économiques favorisant une valorisation des ressources naturelles (promotion des énergies renouvelables, promotion des éco-matériaux…)

– Favoriser les échanges d’informations et d’expériences entre les réseaux de chercheurs

– Favoriser les transferts de savoir-faire de la diaspora pour le renforcement des capacités d’expertise locale

– Appuyer les démarches scientifiques rigoureuses pour une amélioration de la gestion de l’environnement

E.P.A espère contribuer à la mise en œuvre concrète de la plateforme congolaise de France et l’associer au déploiement de ces différents programmes au Congo.

Questions traitées dans l’atelier

Trois questions fondamentales ont été traitées dans cet atelier.

  1. Faudrait-il structurer la diaspora congolaise en France ?

  2. Quelle dimension opérationnelle accorder à cette Diaspora ?

  3. Faudrait-il intégrer la dimension historique de la présence de cette diaspora (spécifique) ?

A cette série de questionnements, l’Atelier a apporté des réponses claires et précises :

a – Oui, la Diaspora congolaise doit être structurée, organisée et fédérée. La dimension à lui accorder est à la hauteur de ses ambitions.

b – La plate forme de la diaspora congolaise doit être la plate forme qui associera tous les groupes de personnes qui la constituent.

c – Etant spécifique de par sa réticence de s’associer, de par son côté individualiste, de par son impression de la non appartenance à la France et non au Congo Brazzaville tout y gardant ses envies de droit de regard, la Diaspora congolaise devra être l’interface entre les Etats français et congolais, les Institutions et les migrants. D’emblée, en écartant la dimension politique, l’Atelier  a retenu les priorités suivantes :

  • Avoir une structure qui s’inscrit dans la durée ;

  • Définir les conditions d’adhésions à la structure qui soient bien comprises par tous ;

  • Mettre les stratégies partagées pour les projets ici et là-bas ;

  • Procéder aux différentes interprétations du co-développement ;

  • Maintenir un consensus autour du concept du co-développement.

La Diaspora congolaise aura pour mission de répondre aux besoins identifiés au Congo Brazzaville et qui touchent aux populations vulnérables. C’est une vision économique visant à l’amélioration substantielle des conditions de vie des congolais.

Par rapport à l’existence de la pléthore d’organisations similaires, comment peut-t-on travailler avec la future fédération ?

Les participants de l’Atelier ont dit qu’il faudrait nouer des partenariats avec les structures existantes. Par surcroît, renforcer la nécessité absolue de renforcer les synergies entre les associations de même secteur d’activités.

Quelle nature de partenariat établir ? La nature du partenariat peut être pour l’instant de 3 sortes :

  1. Venir travailler avec un vrai projet ;

  2. Nouer des relations avec d’autres structures (EcoLabs Programme Association ; X Afrique, etc.)

  3. collaborer avec une Institution.

Cette fédération sortira des cadres prédéfinis franco-français, franco-congolais). Elle élargira son champ au delà de la France afin d’avoir une fédération des congolais de l’étranger (Europe, Amérique, Asie, Océanie, Afrique)

Charles AGUEH a conclu son Atelier en incitant tous les participants à saisir l’occasion unique d’être les seuls témoins à effectuer la transition entre le 20è et le 21è siècle.

Nos propositions doivent être concrètes pour permettre à tous de contribuer efficacement au projet.

Profitons du projet pour nous structurer.