Colloque diaspora / parlementaires congolais : cinq questions à Dimitri M’Foumou-Titi

Président de l’Association développement relations Nord-Sud (ADRNS), le Congolais multiplie les échanges entre institutions européennes, représentations diplomatiques et nationales. Conjointement avec Chrysostome Nkoumbi-Samba et Ferréol Gassackys, député PCT de la troisième circonscription électorale de Poto-Poto, ils ont mis en place un projet de colloque avec les parlementaires congolais. Il explique son activisme aux Dépêches de Brazzaville.

Les Dépêches de Brazzaville (L.D.B.) : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Dimitri M’Foumou Titi (D.M.T) : J’ai 41 ans, titulaire d’un master en management des transports et de la logistique. Cadre à la Société nationale de chemins de fer en France, je gère les actifs immobiliers sur le périmètre national constitué de plus de 400 000m². Actuellement, je poursuis une spécialisation de management d’unité d’affaires à l’Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales, business school. Depuis dix ans, je suis actif dans les projets de développement avec le Congo.

L.D.B. : C’est quoi l’ ADRNS ?

D.M.T. : D’emblée, je précise que la notion Nord-Sud contenue dans ADRNS évoque la proximité géographique entre l’Europe et l’AfriqueCes deux continents sont séparés de 14 km entre Tanger au Maroc et Algésiras en Espagne. Cette évocation des relations Nord-Sud nous mène au constat retenu par les experts que d’ici à 2030, l’Afrique connaîtra « le plein emploi ». Elle sera le leader dans l’économie verte si les orientations de ses économies sont réalisées et encouragées aujourd’hui. ADRNS s’érige comme la structure qui fait connaître la diaspora sur son aspect de « technicité, économique, scientifique et de structuration ». Ce sont des femmes et des hommes hors de leur pays d’origine, responsables, soucieux de jouer un rôle déterminant dans le débat en cours de la redéfinition des accords 2020/2030 entre l’Union européenne et l’Union africaine (UA), tous prêts à accompagner les différentes initiatives portées par la diaspora en s’appuyant sur les leviers tels que l’économie de connaissance et l’énergie ; l’économie circulaire ; l’agriculture écologique et les ressources humaines des Africains de l’étranger.

L.D.B.: Votre plaidoirie va-t-elle au-delà du Congo ?

D.M.T. : Nous agissons ensemble pour le vieux continent. L’idée maîtresse est : « Mon pays d’abord mais l’Afrique avant tout ! ». C’est ensemble que nous constituons la dimension supplémentaire du sixième continent attendu par l’UA. Nous portons un projet concernant cinquante-quatre pays. Il permettra, dans un espace de 5000 m2 environ, de travailler dans un état d’esprit mettant en avant le développement du pays d’origine tout en faisant progresser l’Afrique ensemble. Dans le même bâtiment, sera accueillie la diaspora TESA : porteurs de projets, consultants, indépendants, auto-entrepreneurs qui auront à leur disposition un guichet unique pour des espaces dédiés.

L.D.B. : Que vise ce projet ?

D.M.T. : Notre objectif est de réaliser, en 2030 pour chaque pays, en appui des cinquante-quatre Etats, une structure identique d’une surface autour de 500 ou 1000m². Nous souhaitons que la République du Congo puisse être le premier à mettre en place une telle structure et que notre pays soit le référent en la matière sur le continent africain.

L.D.B. : Quel est l’agenda pour votre projet phare ?

D.M.T. : Nous menons tous les projets de front. A l’orée de 2023, juste à la veille des Jeux Olympiques en France, nous répondrons sur le travail accompli. Dans l’immédiat, cap sur le Congo. Nous sommes sur le pont pour réaliser un colloque en octobre entre la diaspora et les parlementaires congolais. Ferréol Gassackys en est le facilitateur pour nous permettre d’aller sur place au Congo confronter nos idées aux réalités de terrain. Ce sera l’occasion également pour nous, de proposer l’implantation d’un site « African Valley » susceptible de s’insérer au Programme national de développement 2018-2022 initié par le chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, et son gouvernement.

Marie-Alfred NGOMA

Source: http://www.adiac-congo.com/content/colloque-diaspora-parlementaires-congolais-cinq-questions-dimitri-mfoumou-titi-86646