Le Consensus des élus pour une nouvelle Afrique a marqué une volonté manifeste en réunissant, le 27 février 2010, un nombre considérable de participants.
Le colloque sur la coopération et le codéveloppement au Congo-Brazzaville s’est déroulé en présence de nombreux élus africains et européens.
Le Congo et la France chevillés au cœur, Congolais, amis du Congo, élus africains et européens ont passé en revue les dispositifs, les mécanismes et les différents leviers de la coopération décentralisée.
Dans son mot de bienvenue, Grégoire Kounga a défini le cadre des travaux de la journée en prenant soin au préalable de rappeler : «Au-delà de notre rencontre, cette journée devra être un moment de partage, d’une réelle mutualisation (…). Elle devra marquer une volonté ferme pour que demain, dans une dynamique impliquant la diaspora, les choses aillent au mieux ici et là-bas car, ensemble, nous devons engager l’articulation des leviers, des mécanismes et des dispositifs qui sont à notre disposition, afin de tracer un chemin d’avenir».
La feuille de route établie, les travaux se sont déroulés autour de plusieurs thèmes s’appuyant sur des exemples de coopérations déjà réussies.
Ainsi, en session plénière, ont été évoqués les retours d’expériences connues à ce jour, comme le
jumelage des villes du Havre et de Pointe-Noire, la coopération développée entre les départements des Yvelines et de la Cuvette ou l’expérience menée à Metz par l’adjoint au maire,Patrice Nzihou.
Ce partage de méthodologies a démontré la réciprocité d’une volonté politique commune : ici, celle d’aller construire dans les territoires lointains, et là-bas, celle de s’ouvrir en tenant compte des attentes des populations. Si la mise en place de coopérations est d’abord l’histoire de la rencontre des hommes, comment faire en sorte que ces exemples réussis s’inscrivent dans d’autres départements au Congo ? Les intervenants et les auditeurs ont évoqué quelques pistes de réflexion en deux ateliers.
Le premier, regroupant les élus, a retenu le besoin de s’organiser en une association en charge des questions de la coopération décentralisée.
Le second a approuvé l’initiative des élus. Ainsi une plate-forme a-t-elle été créée, servant d’interface entre les États respectifs, les populations du nord et celles du sud.
Ce colloque a été un succès du point de vue de sa conception, de la qualité des intervenants, de son organisation, de son déroulement. À l’avis même des participants, il a montré la capacité d’implication
des élus congolais en France et de la diaspora pour le développement de leur pays d’origine.
Une nouvelle façon d’apprendre à se connaître pour réaliser un devoir collectif de coopération sans se substituer aux États.
Source: Les Dépêches de Brazzaville n°942 – Mardi 9 mars 2010